ressha ga kimasu — l’annonce que l’on peut entendre dans toutes les gares à l’approche du train — est le fruit de nombreux hivers à sillonner le Japon, le long de ses lignes de chemin de fer. À travers une écriture formelle rigoureuse, ce travail photographique est avant tout une tentative poétique, une invitation à contempler un paysage en cours de métamorphose. Lorsque l’homme apparait ce n’est qu’à titre de rapport d’échelle ou accompagnant un processus mécanique ; « la machine est érotisée comme l’homme est objectivé dans ses fonctions ». C’est dans cette luminosité diffuse et mélancolique de l’hiver que ce monde à la limite de l’oubli disparaît doucement.
Un sous-corpus de 44 photos de ce projet a été rassemblé dans un premier ouvrage, ressha ga kimasu, paru en 2015.
Un second volume, kasen shūtan, est en cours de finalisation et paraîtra à l'automne 2025.